lundi 13 juin 2011

One Chance

In six days, every single living cell on Planet Earth will be dead.
You have one chance.

Aujourd'hui, j'inaugure un nouveau libellé. J'ai choisi de le nommer sérieux, car mature ou adulte ne véhiculent pas tout à fait ce que je veux. Poignant est inexact, trop précis. Je changerai si je trouve mieux.

Et le jeu qui mérite le premier (et peut-être le plus) ce libellé est One Chance (par AwkwardSilenceGames, au nom bien choisi). Son scénario est on ne peut plus simple et tient en deux petites phrases, celles par lesquelles le jeu s'ouvre, les deux premières de ce billet. Vous êtes un scientifique de renom, et le résultat des recherches de votre équipe est en train de causer l'extinction de toute vie sur Terre. Qu'allez-vous faire ?


Car dans One Chance, pas de baston, d'upgrades, d'armes. Pas non plus de puzzles, d'épreuves logiques... Dans ce jeu qui ne mérite pas ce nom (il faudrait parler d'expérience interactive, peut-être ?), la seule chose que vous pouvez faire, ce sont des choix. Qu'allez-vous faire face à l'inévitable fin de toute vie ? Vous enfermer dans votre laboratoire tous les jours dans l'espoir insensé de trouver un remède ? Passer vos dernières journées avec votre femme et votre fille ? Boire avec tout le monde puis coucher avec vos jolies collègues ? Devenir fou, tuer des gens ou vous suicider ? Et ces choix vont faire avancer l'histoire jusqu'à sa conclusion.

Mais ce n'est pas ça ce qui fait la force de One Chance, et qui lui donne cet impact terrible. Ce ne sont pas non plus ses graphismes sobres ou les différentes musiques calmes qui accompagnent le récit. Ce qui rend ce jeu horrible, c'est qu'il n'y a pas de bouton Replay. Il n'y a aucun moyen de revenir en arrière. Pire, le jeu stocke sur votre ordinateur votre progression. Vous ne pouvez jouer à ce jeu qu'une seule et unique fois. Chaque choix est aussi unique et irrévocable qu'un vrai. Vous n'avez qu'une seule chance. Qu'une seule vie.

Bien sûr, on peut contourner la limitation : supprimer le cookie, changer d'ordinateur... Mais il ne sert à rien de vouloir "faire mieux". Il n'y a (probablement ?) pas de "bonne" fin. Juste une, une unique, qui correspond à vos choix. On n'en sort, honnêtement, pas indemne.

Et vous, que feriez-vous ?

3 commentaires:

  1. Tiens, je l'avais fait quand il est sorti celui-là.
    Pas réussi à endiguer le virus :/.

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  2. Moi oui.

    \begin{spoil}

    Par contre, tout le monde est mort autour de moi (collègues, femme, fille...)

    \end{spoil}

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  3. J'avais une chance. J'ai fait le choix. J'ai trouvé.

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(Les messages sont modérés a priori.)